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Belle lumière, par quel miracle, nimbée

Vous mourûtes au bord, où vous fûtes tombée

Ô âmes pures, vous perçûtes ces mille beautés

Que vos larmes de joie ne vous soient point ôtées

SOUVENIR DE NEIGE D'ENFANT

Le souvenir de la neige

 

Ce matin, le proverbe « Noël au balcon, Pâques au tison » à l’air de se vérifier comme l’année dernière, nous sommes le 20 décembre, les feuilles ont fini par tomber mais le temps pousse au jardinage, à la ballade plus qu’à la bataille de boules de neige. Je me souviens...

 

Un soir proche de Noël, nous vîmes la neige tombé et rien ne dépendit de moi pour que je fisse un bon bonhomme de neige le lendemain. Bien que je me plusse à tenter de ne pas m’endormir comme lorsque l’on veut voir le père Noël, c’est en priant qu’il neigeât que je me plongeai dans mes rêves.

Ah, mes songes et mes vœux, je souhaitais tant qu’ils dussent être entendus.

Le lendemain, mes prières furent exhaussées.

Je déjeunais à la hâte et dévalait les escaliers quatre à quatre où peut-être deux à deux !

Je me retrouvai avec les camarades dans cet univers immaculé qui siée tant à l’esprit des enfants encore pures.

Mes amis déjà construisaient un igloo ou tentaient de le faire en rapportant des grosses boules de neige confectionnées en les faisant grossir par roulement avant de les récupérer, j’en fis tout autant.

Ils virent que j’en étais bien aise et cela parut leur faire plaisir.

Badin, folâtre, inépuisable à la tâche. Nous montâmes ces murs mais n’étant pas dans le grand nord ou la montagne. Nous ne pûmes construire un vrai igloo. Il nous manquait la quantité et l’expérience.

Nous nous contentâmes de murs de neige.

C’est ainsi que tout se transforma et se termina par la destruction de cet édifice précaire de toute façon voué à la fonte dans une joyeuse bataille de boules de neige. Tout trempé jusqu’aux os. Je contai mes aventures à ma mère malgré que je ne susse pas qu’elle ignorât un peu mes récits par une grande occupation à tenir la maison. Quant à ma désertion du champ de bataille, tout bien compté et tout bien trempé que je fus, je ne la trouvais pas si coupable. Et c’est bien au chaud, dans ma tanière, dans ma retraite, collant mon nez à la fenêtre et à mes souvenirs que je regardais encore et encore la neige tombé…

 

Ainsi lorsqu’il neige, j’aime encore souvent, des décennies plus tard, me coller le nez à la vitre et me plonger dans mes souvenirs, naïfs, joyeux et immaculés d’enfant.

 

 

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